6 septembre 2010

Histoire du vent




Avant que le soleil ne se couche, Alice s'était assise près de l'eau. Elle écoutait le vent lui raconter une histoire. C'était une histoire triste. L'histoire d'un arbre planté au milieu d'une de ces immenses villes qu'Alice n'avait jamais vues. Un vieil arbre dévoré par un grand brouillard gris.
Alice pleurait doucement et, les unes après les autres, ses larmes étaient séchées par le vent avant même d'avoir quitté sa joue.
"Pourquoi, vent, me racontes-tu une histoire aussi triste ?" demanda Alice.
Le vent souffla chuuuuuuu, pffffffiuuuuuu et fit tomber deux feuilles au pied de la petite fille. Elle les ramassa et vit que quelque chose était écrit sur la feuille la plus jaune.
Alors, elle lut.
Le vent avait gravé : "Il faut être triste, parfois, pour connaître la joie".

(Illustration Sandrine Kao)

12 commentaires:

cécile a dit…

Juste magnifique, et l'illus de Sandrine ouh, frissons...

zen a dit…

ouh que c'est beau ! Merci les filles !

susanna rumiz a dit…

*____* wonderful!!

Marie-Laure A a dit…

Tout doux ce paysage et cette fillette. Et encore de jolis mots qui portent, un vent de philosophie pour celle ci. Merci pour aujourd'hui !

Nicolas Gouny a dit…

J'adore les histoires de vent... Très belle illustration ^^

achel a dit…

Douceur, tendresse, rêve et poésie...
Tu explores de bien belles choses avec ces histoires...

Sardine a dit…

Ah ben voilà! J'ai tous les petits poils des bras dressés maintenant... Je ne te félicite pas!!!

anne-gaëlle balpe a dit…

merci pour tous ces petits mots :-)
Sardine, c'est le vent, ça fait ça parfois quand on ne met pas de pull.

Baptistine a dit…

Magnifique illustration et très beau texte. Ça pince le cœur, bravo!

Sandrine a dit…

Moi aussi ces mots me font plaisir ! :-)
C'est drôle comme on met de petits détails qui nous paraissent insignifiants et qui tout d'un coup, grâce au texte, prennent une autre dimension !
Merci Anne-Gaëlle pour ce joli texte qui correspond tout à fait !

Éveline P. a dit…

Mais c'est qu'elle va nous faire pleurer.
Et c'est tellement bon qu'on en redemande.

Agnès a dit…

Très poétique...c'est ce que j'aime chez Sandrine!
et belle philosophie pour le texte!